Imaginons un excellent chef d’entreprise, quelqu’un qui a de l’expérience et qui a su mener à bien son entreprise malgré des périodes difficiles, quelqu’un qui soit réellement un excellent gestionnaire.
Mettez-le dans une entreprise en difficulté et demandez-lui ce qu’il faut changer immédiatement pour améliorer les choses. Sa réponse sera invariablement la même : « Rien ! Il ne faut absolument rien changer avant qu’un audit complet soit réalisé ». Car effectivement, le plus petit changement peut avoir de nombreuses conséquences, et sans une connaissance approfondie de l’entreprise, cela peut avoir des répercussions graves. Il est impossible d’intervenir sérieusement dans la gestion sans d’abord connaître l’ensemble des paramètres, non pas seulement des chiffres et des statistiques, mais aussi les lieux, les hommes, l’organisation, les fournisseurs, les clients, l’ambiance interne, l’état d’esprit, etc. Etc.
Une parfaite connaissance est le point de départ
Si cela est évident pour n’importe quelle entreprise, que dire de la gestion d’un pays ! Il est nécessaire qu’un audit soit réalisé en priorité, dans absolument toutes les branches de ce qu’on appelle « l’état », depuis le commissariat de quartier aux laboratoires scientifiques en passant par les ambassades ou les musées, il faut examiner en détail tous les comptes, mais aussi visiter concrètement tous les services administratifs. On ne peut se contenter d’un audit « professionnel », qui serait réalisé par une société, aussi sérieuse soit-elle ! Ce dont nous avons besoin, c’est d’une connaissance en profondeur, d’une investigation complète, et humaine, de tout ce qui a rapport à l’état.
Cela signifie un effort particulier de plusieurs mois durant lesquels une structure d’audit composée de centaines de milliers de personnes inspectionnera jusqu’aux plus petits détails TOUS les rouages de l’état, aidés en cela par les fonctionnaires eux-mêmes qui, pour la majorité, sont les témoins impuissants de la gabegie administrative et du pillage maçonnique ; puis, à partir de toutes ces investigations, une synthèse générale pourra être présentée. C’est seulement à partir de là que pourra commencer une vraie gestion du pays.
Qui seront ces centaines de milliers d’audit en action pendant plusieurs mois ?
D’abord, les propres employés de tous ces organismes, car ils sont au cœur de l’activité et souvent les plus concernés par les dysfonctionnements, mais ce ne serait pas suffisant : nous avons absolument besoin d’un regard neuf, de gens complètement étrangers aux routines administratives, or nous disposons en quantité des gens les plus aptes à réaliser cet audit : les jeunes !
En effet, non seulement leur regard est neuf, mais ils sont les premiers à souffrir du mauvais fonctionnement de la société actuelle qui les prive pour la majorité de tout avenir décent, et aussi les premiers concernés, car ce sont eux qui vivront dans la nouvelle société qu’ils auront participé ainsi à réformer. Par ailleurs, ils disposent déjà des compétences essentielles : logique, volonté de réforme, désir de comprendre. Il ne leur manque qu’une petite formation technique, qui pourrait leur être dispensée en moins de deux mois pour qu’ils soient efficaces dans cette mission. Et même si tous ne pourront pas y participer, l’équité avec laquelle se feront les sélections obtiendra l’adhésion générale, et représentera un premier pas vers une vraie intégration de toute la jeunesse dans le monde professionnel.